Les trente passagers sont hébergés dans un hôtel dionysien avec pour consigne de revenir hier matin pour un départ fixé à 9h45. "Ils ont commencé à nous raconter que les conditions météorologiques n’étaient pas bonnes à l’île Sainte-Marie. Nous avons appelé des gens sur place. Ils nous ont dit qu’il faisait beau. Puis ils ont reconnu que l’ATR72 était en panne, qu’il avait été réparé mais qu’ils n’arrivaient pas à joindre le constructeur pour certifier la réparation".
Hier matin, devant l’agence d’Air Madagascar à l’aéroport Réunion - Roland-Garros, le ton est rapidement monté. Arrivée en urgence, Sandra Rabaritsialonina, directrice régionale, n’est pas parvenue à convaincre les passagers en colère. "L’ATR72 n’est pas opérationnel. Nous vous proposons de prendre le vol de 14h10, Diego-Suarez - Nosy Be, Antananarivo. Demain, nous vous acheminerons à Sainte-Marie au départ d’Ivato. Il n’est pas possible de se poser à Sainte-Marie après le coucher du soleil. Ceux qui refusent cette solution peuvent se faire rembourser leurs billets".
Habitués pour certains d’entre eux aux méthodes d’Air Madagascar, les passagers ne s’en laissent pas compter. "Vous voulez nous envoyer à Ivato parce que là-bas, si l’on proteste, on est aussitôt embarqué par la police. Rien ne nous assure que demain il y aura bien un vol pour Sainte-Marie. Qui nous remboursera nos nuits d’hôtel perdues ? Depuis dimanche, vous nous avez trop raconté d’histoires. Nous n’avons plus confiance".
Finalement, une partie des passagers accepte à leurs risques et périls de passer par Ivato, les autres plus prudents optent pour le remboursement immédiat du billet avec d’hypothétiques dédommagements à venir. Une fois de plus l’image d’Air Madagascar en a pris un coup. À se demander comment la compagnie réussit encore à attirer des passagers autres que ses nationaux.
(Source : http://www.clicanoo.re/ )