Compte tenu de l'importance du secteur informel dans l'économie de Madagascar, 69,4 % des jeunes malgaches ont un travail non régulier et les jeunes femmes sont plus touchées par cette irrégularité de l'emploi, a-t-on indiqué. La moitié des jeunes travailleurs sont des aides familiaux non rémunérés et seulement 4% d'entre eux sont des employeurs.
Dans l'ensemble, 75,7 % des jeunes travailleurs se trouvent dans le secteur de l'agriculture et 7 jeunes sur dix proviennent de ménages pauvres, a-t-on précisé. Les conditions de travail des jeunes restent précaires dans les emplois salariés et rares sont ceux qui bénéficient des avantages sociaux fondamentaux. Ainsi, seulement 5,3 % d'entre eux sont payés pour leurs heures supplémentaires de travail, a souligné le rapport.
Par contre, l'inadéquation formation/emploi touche 6 jeunes sur 10 : 12 % s'estiment surqualifiés et 48,4 % ressentent des lacunes dans leurs connaissances ou leurs capacités, a également indiqué le rapport. En outre, seuls 4 jeunes actifs sur 10 (moins de 50%) trouvent que leur emploi est adéquatement conforme à leur formation, en d' autres termes, 60% des jeunes actifs sont confrontés à des problèmes d'emploi à Madagascar, a-t-on souligné.
Le nouveau gouvernement malgache vise la création de 500.000 emplois sur une période de 24 mois, c'est-à-dire, avant décembre 2015. Le BIT a déclaré mercredi que le bureau appuiera dans les semaines qui viennent l'initiative du ministère de l'emploi, de l' enseignement technique et de la formation professionnelle pour l' organisation à Antananarivo des Etats généraux de l'emploi à Madagascar.
Ces Etats généraux vont entre autres nous permettre d'avoir ce plan national d'action dont j'ai parlé tantôt et qui nous éclairera sur tous les choix retenus pour parvenir à l'objectif de 500.000 emplois nouvellement créés avant décembre 2015.
(Source : http://www.afriquinfos.com/ )