Arrêtée au volant de sa voiture, l’élue du Mapar, Lanta Rakotomanga, a tenté de présenter sa carte parlementaire, censée lui garantir l’immunité. Hawel Mamod’ali, député du même parti, prend sa défense. « Il est hors de question qu’on fasse une arrestation de notre collègue. Parce que durant la session parlementaire, on n’a pas le droit d’arrêter un député s’il n’y a pas un mandat accepté par le bureau permanent », dit-il.
Lui et une vingtaine d’autres parlementaires viennent ensuite faire barrage aux forces de l’ordre et subitement, la situation se tend : « Je ne vois pas pourquoi ils se mettent en cagoule, avec des armes d’assaut. On est quand même des députés. Ils n’ont aucun mandat, ils n’ont aucun papier. Mais c’est juste de l’intimidation qu’ils veulent faire », déclare Hawel Mamod’ali. Lanta Rakotomanga reste alors réfugiée dans sa voiture et refuse de sortir.
Les policiers insistent : ils veulent perquisitionner le véhicule. Après plusieurs assauts violents et tirs de grenades lacrymogènes, les députés cèdent finalement. Lanta Rakotomanga parvient à partir. Mais dans son coffre, la police trouve deux cartons fermés. A la brigade criminelle, devant toute la presse, la police ouvre ces cartons : à l’intérieur, 200 millions d’ariarys en liquide, soit environ 65 000 euros. Du bout des lèvres, le commandement affirme avoir eu des renseignements avant d’agir. Pas plus de commentaires, une enquête est en cours.
Source : rfi.fr