« Antananarivo et ses habitants ont besoin de ces grands travaux pour rattraper un retard de plusieurs décennies dans son développement. Reste à savoir maintenant si les autorités vont réellement passer à leur réalisation ou s’il s’agit seulement d’effet d’annonce à des fins politiques », réagit Andry Ranarijaona, un habitant d’Andranomena.
Les PUP comprennent notamment des infrastructures routières. La portion qui va d’Ankorondrano à partir du rond point au niveau du groupe Fraise jusqu’à Andravoahangy, par exemple, sera élargie en quatre voies. Par ailleurs, de nouveaux ronds points, feront leur apparition au niveau d’Ambodivona et Besarety. Il en est de même de la portion à partir d’Ankadimbahoaka jusqu’à la bretelle menant vers la route By pass.
Plan d’extension
Par ailleurs, une route suspendue permettra aux automobilistes d’éviter l’étau d’Ambohibao, principale source d’embouteillage à cet endroit chaque jour, presque à toute heure. Une nouvelle route fera également la liaison entre le marais Masay et le By Pass au niveau d’Ambohimangakely en passant par Mahazo.
D’une manière générale, le développement des infrastructures routières suit l’évolution de l’extension naturelle d’une ville. Mais la construction d’une nouvelle route fait également proliférer le secteur immobilier dans les zones environnantes. Comme c’est le cas du By Pass qui devient l’une des zones les plus convoitées de la capitale à l’heure actuelle. Autrement dit, le secteur privé joue un rôle capital dans l’aménagement de la ville. Ces dernières années, par exemple, la réalisation de projets immobiliers ultramodernes aussi bien au cœur de la capitale qu’en périphéries ont été parmi les rares sources d’optimisme dans un contexte de crise marqué par la triste dégradation des infrastructures urbaines sous les regards indifférents des dirigeants.
« Il y a des privés qui sont de véritables bâtisseurs et qui sont capables de changer l’image de tout un quartier comme à Ankorondrano ou à Ankadimbahoaka. Si de tels projets existent par centaines ou par milliers, aussi bien à Antananarivo que dans les autres grandes villes du pays, Madagascar changera définitivement de visage », souligne Mamonjy Rambao, un opérateur du secteur bâtiment.
Mais l’encadrement de ces projets privés selon la vision de l’État est aussi indispensable. La sauvegarde de l’environnement, par exemple, sera une priorité. Chaque ville devra également se doter d’un plan d’extension clair qui devra être suivi à la lettre. Aujourd’hui, par exemple, l’extension sauvage de la ville d’Antananarivo se fait sans aucun encadrement. Les constructions et les activités informelles, par exemple, sont en train d’envahir les deux côtés de la route digue ainsi que la route entre Anosizato et Ampitatafika.
Source : lexpressmada.com