
« Toute jeune déjà, j’ai toujours eu l’envie de m’engager dans une action humanitaire mais tant que je travaillais, c’était difficile. Une fois en retraite, j’ai voulu concrétiser ce désir le plus vite possible et j’ai donc pris contact avec l’association Double sens (www.doublesens.fr) qui concilie voyage et partage. »
Comment se sont passées ces trois semaines ?
« Je les ai passées dans un des villages d’Ambatofinandrahana, au sud de la capitale Antananarivo (Tananarive), au cœur des Hauts-Plateaux. C’est un habitat fort dispersé puisque cette localité compte plus de 120 000 habitants répartis sur plus de 10 000 km2. Deux semaines étaient consacrées à la mission elle-même, à savoir une animation culturelle et linguistique en milieu scolaire, et la troisième à la découverte du pays. J’intervenais durant le temps scolaire dans une des deux écoles primaires que compte cette localité afin de renforcer l’apprentissage du français. Mais le soir, on poursuivait ce travail au cours de conversations en compagnie de lycéens volontaires. »
Qu’en avez-vous retiré ?
« Sur le plan humain et émotionnel, c’est une expérience extrêmement forte car on partage la vie de personnes accueillantes, gentilles, mais très pauvres, ce qui se traduit dans leur habillement, leur nourriture, leur habitat. Quelques habitations seulement disposent de l’électricité en soirée seulement. Quant à l’eau, il faut toujours aller la chercher au puits avec bidons et jerrycans. »
Envisagez-vous une suite ?
« Bien sûr. Dans un premier temps, les enfants malgaches ont rédigé une lettre en français que j’ai apportée au collège de Thiant. Les élèves vont leur répondre et j’espère que ce seront là les prémices d’un partenariat épistolaire… On pourrait également envisager des envois de matériel scolaire car en maternelle, ils n’ont encore qu’une ardoise et en primaire, un seul cahier. Enfin, j’aimerais bien évidemment retourner sur le terrain mais c’est une autre histoire… »
Source : lavoixdunord.fr