
Concernant Madagascar, force est de constater que les populations les plus pauvres sont souvent celles qui utilisent du tabac, soit en fumant, soit sous forme de tabac à chiquer ou « paraky ». Des mesures destinées à réduire l’usage du tabac dans les lieux publics ont été prises, en particulier dans les bureaux des ministères, et de ses démembrements.
Depuis l’arrêté interministériel 18 171 / 2003 du 22 octobre 2003, tous les paquets de cigarettes fabriqués et vendus à Madagascar comportent la mention en malgache et en français « Dangereux pour ma santé et celle des autres ».
Cependant, les lieux publics tels que restaurants ou hôtels sont encore rares à interdire l’usage du tabac, ou à réserver une zone fumeur et une autre non-fumeur. Sur les vols de la compagnie Air Madagascar en tout cas, cette distinction n’a pas lieu : tous les vols sont non-fumeurs !
Cette année, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) effectue un bilan de sa Convention cadre pour la lutte anti- tabac. Cette convention, en date de 2003, a permis en effet, d’obtenir l’adhésion de nombreux pays du monde à s’engager de manière concrète dans la lutte contre le tabagisme.
Selon un communiqué de l’OMS, « cette année, l’épidémie de tabagisme tuera près de 6 millions de personnes, dont 600 000 non-fumeurs qui mourront de l’exposition à la fumée du tabac. D’ici à 2030, on pourrait atteindre 8 millions de décès ».
Quant au bilan des efforts entrepris, l’Organisation signale les mesures prises dans différents pays signataires de la Convention, de l’Europe à l’Asie, en passant par l’Afrique.