Elle y précise également que Benoît Kidza (cité dans de nombreux articles) est le grand-père de ses cousins.
Stella Verry n'était pas originaire de Diego, ni même son père Jacques Ernest R. Verry né à Mandritsara.. Elle est née à Paris et n'a connu que très peu Madagascar.
Son autre grand père (maternel) Kassam Omar était indien et originaire de Bombay."
Cela ne nous empêche cependant de rendre hommage à cette belle personne définie par son compagnon de « professionnelle, agissant avec beaucoup de douceur, beaucoup de calme, attentive à l’intérêt de ses patients... »
Le Dr Stella Verry se trouvait au restaurant le Petit Cambodge ce soir du 13 novembre. Son compagnon, Quentin Savoyen, a eu le courage de témoigner auprès du Quotidien Santé :
« Stella, qui était fille de pharmacienne, avait tout d’abord fait des études de pharmacie à Paris, jusqu’au doctorat, avant d’être touchée par la vocation médicale, raconte t-il. Quentin Savoyen, lui-même est kinésithérapeute de profession. Nous nous sommes rencontrés lorsqu’elle a décidé de rejoindre le pôle de santé les Eiders, dans le 19e arrondissement...»
Quentin Savoyen raconte que ce vendredi en fin d’après-midi, comme elle s’apprêtait à quitter les Eiders, lui avait encore un patient dans son cabinet. « Elle m’a proposé de m’aider, mais je lui ai dit que je la rejoignais après le rendez-vous qu’elle avait avec une amie au Petit Cambodge. On s’est fait un petit coucou, on s’est dit à tout à l’heure ! »
« Quand j’ai entendu les infos sur les fusillades, j’ai foncé à vélo rue Alibert. Impossible d’approcher du restaurant, ceinturé par les forces de police. Stella ne répondait pas sur son portable. J’ai passé la nuit à me rendre dans tous les hôpitaux parisiens, en donnant son signalement. Nulle part elle n’avait été signalée. En même temps, je ne perdais pas espoir, je me disais qu’elle s’était jointe spontanément aux secours, en tant que médecin et que, happée dans la tourmente, elle ne pouvait pas me contacter. »
« Ce n’est que samedi après-midi que la PJ m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle. Stella est à l’IML [institut médico-légal]. Je n’ai pas la force de m’y rendre. »
On n'ose imaginer sa détresse.
Quentin Savoye et la famille du Dr Verry, notamment sa sœur, qui est urgentiste à l’hôpital Bichat, n’ont pas de précisions sur les conditions dans lesquelles est intervenu le décès. Ils attendent les résultats de l’autopsie.

« aussi brillant professionnellement qu’affable et attentive aux personnes » décrit Colette Fortier, responsable du service au SAMI où elle participait le week-end à la régulation dans le cadre de la permanence des soins.
Jeune femme énergique, curieuse de la vie, ses engagements au pôle des Eiders et au SAMU ne l’empêchaient pas d’avoir de multiples centres d’intérêt : « Elle allait souvent au théâtre, suivait des cours de cuisine, faisait du sport, confie son compagnon, toujours sur son petit vélo pour se déplacer dans Paris. Depuis qu’elle avait fini ses études, c’était aussi une grande voyageuse. Nous étions il y a trois semaines à Séville ; le week-end dernier, nous avons fait la route du vin en Bourgogne. Tous les mois, nous nous envolions pour une destination différente. À chaque fois, nous courrions les musées, Stella avait une curiosité culturelle insatiable. »
Elle sera ensuite inhumée au cimetière des Moussets, dans la même localité, où résident ses parents.
Son compagnon, Quentin Savoyen, et sa famille nous prient de relayer ce message à l’attention de tous ceux qui voudront les rejoindre pour lui rendre un dernier bel hommage.
L'Equipe Madaplus présente ses sincères condoléances à toute la famille et les amis du Dr Stella Verry.