De fait, elles commencent à relever la tête et à retrouver une vie quotidienne presque à 100% normale. Les gens ayant habité ou habitant les bas quartiers de la capitale et en milieu rural, touchés par les dernières inondations, sont concernés par ce changement.
« Après la catastrophe, ma femme et moi avions décidé de nous forger un mental de fer et de nous doter d’un courage à toute épreuve. Nous avions alors fixé comme objectif le fait de sortir de la pauvreté et d’une vie sur le point d’être ratée. Nous remercions Dieu car nous avons atteint notre but », se réjouissent les époux Jean Claude Rafanomezantsoa, des sinistrés de la montée des eaux à Anosibe, en février dernier.
Selon les enquêtes menées, la volonté de dépasser leurs difficultés et d’améliorer leurs conditions de vie est apparue sous divers aspects. Certaines familles ont quitté leurs anciennes maisons et se sont établies ailleurs. D’autres ont décidé de changer de métier et d’adopter d’autres activités rémunératrices pour créer une nouvelle vie. Enfin, des familles ont su combiner leurs talents et leurs efforts personnels avec les aides et les appuis fournis pour développer et redresser leur vie quotidienne.
Les familles sinistrées à cause des intempéries dans la capitale et ses environs devaient faire face à de nombreuses difficultés, dont l’insécurité alimentaire, l’insalubrité des habitations et du milieu environnant, ainsi que la santé précaire qui en découle, les problèmes de travail et d’argent, et les études incertaines, voire interrompues, des enfants. La destruction des maisons, des clôtures, des champs et des étables, à cause de la montée des eaux, était à l’origine de la perte des biens et des activités rémunératrices.
Collaboration
« A partir de notre collaboration avec l’entreprise Ravinala et avec l’ONG italienne Reggio terzo mondo, nous avions pu aider nos membres sinistrés. Ainsi, certains d’entre eux ont reçu cent kilos de pommes de terre en guise de semences et diverses graines de légumes, des canards et des poules pour qu’ils puissent redémarrer leurs cultures et leurs petits élevages détruits par les intempéries. De même, ils ont obtenu des soutiens spécifiques pour la reconstruction de leurs habitations et de leur milieu. À noter que 98% de nos membres ont été victimes des inondations et nous nous sommes efforcés de redresser leurs situations pour qu’ils recouvrent une vie quotidienne décente », fait remarquer Jean Aimé Rabearivony, président de l’association Finiavana, en énumérant les mesures prises en faveur des membres sinistrés.
C’est donc un nouveau départ pour des familles qui étaient dans le besoin avant les fortes pluies du début de l’année. Maintenant, le soleil brille pour elles. Au propre comme au figuré.
Source : lexpressmada.com