Une étoile malgache
Né en 1898, Joseph Ramanankamonjy fait partie de la première sélection malgache pour un cours de peinture en novembre 1913. Des cours de la technique de la peinture qui sont vite devenus l’Ecole des Beaux Arts d’Antananarivo. Etant le cadet de la première promotion, sa première réconnaissance artistique lui a été attribuée par le portrait du joueur de Valiha du Palais du Premier Ministre qu’il a effectué et qu’il a parfaitement réussi. Depuis, il a entammé une carrière particulièrement brillante tant bien à Madagascar qu’à l’étranger qui est témoigné par le fait qu’il a été décoré à maintes reprises grâce à son art.
Mise en valeur de la culture malgache
L’artiste peintre qui est à l’honneur lors de cette exposition a mis un point d’honneur à mettre en valeur la culture malgache. A l’exemple d’une série de peintures exposées durant ces quelques jours qui met en avant l’importance du "lamba" dans la culture du pays. Des tableaux représentants des malgaches dans la vie quotidienne et munis de lamba et avec légende. A l’exemple d’un tableau représentant un veillard vêtu de lamba avec un écriteau que nous pouvons traduire simplement comme suit "le lamba" différencie les hommes aux animaux. Alors fils où est le tien ?".
Outre les lambas, Joseph Ramanankamonjy a également accordé une importance particulière à faire des différents portraits de toutes les couches de la population de la Grande Ile du Nord au Sud. Des portraits qui sont de véritable vestige historique car ils démontrent clairement la diversité des habitants de Madagascar d’autrefois.
"Joseph Ramanankamonjy affectionnait surtout les portaits intimistes qui lui permettaient de saisir non sans tendresse aussi bien l’innocence de l’enfance, les sourires radieux des jeunes femmes de son entourage que les figures pittoresques de ceux qui ont de l’âge". Cette affirmation d’Hermerson Andrianetrazafy englobe parfaitement l’intensité des portraits faits par le défunt peintre. En un mot, cette exposition qui se tient à l’IKM jusqu’au 30 octobre vaut vraiment le détour.
Yanne Lomelle