Près de 500 000 personnes travailleraient dans des mines situées dans des zones protégées ou des forêts domaniales à Madagascar. L’impact environnemental peut être important, car les mineurs creusent des tranchées et abattent des arbres.
« Ca devient un grand problème à partir du moment où c’est vraiment le cœur de la forêt qui est attaqué, c’est-à-dire, là où on trouve des spécimens particuliers. C’est le noyau dur qui est touché et c’est irréversible. La destruction devient presque totale », explique Pierre Manganirina Randrianarisoa, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des forêts.
Phénomène lié à la corruption
La dernière grande ruée a eu lieu il y a un peu plus d’un an, à Didy dans une forêt de l’Est. Jusqu’à 30 000 personnes sont venues de toutes les régions pour chercher le précieux saphir, malgré les conditions difficiles.
« Tout est lié à la pauvreté, car le grand problème vient des "grands bonnets" qui paient. Donc, faute d’emploi, les gens trouvent eux-mêmes leur gagne-pain, même au risque de leur vie », ajoute Pierre Manganirina Randrianarisoa.
Selon une étude réalisée en 2012 sur les mines artisanales dans les lieux protégés, les lois ne sont presque jamais appliquées. La corruption, mais aussi les difficultés logistiques dans des zones très vastes sont des freins importants dans la lutte contre ces mines illicites.
(Source : http://www.rfi.fr )