L’article IV des statuts du FMI stipule que le Fonds « exerce une ferme surveillance sur les politiques de change des États membres et adopte des principes spécifiques pour guider les États membres en ce qui concerne ces politiques ». Le même article précise que « chaque État membre fournit au Fonds les informations nécessaires à cette surveillance et, à la demande du Fonds, a des consultations avec ce dernier sur ces politiques. » En pratique, cette surveillance comprend une mission annuelle. À Madagascar, aucune consultation n’a eu lieu depuis 2007.
« Dans nos recommandations, nous avons mis l'accent sur trois axes et le gouvernement est d'accord avec cela. Premièrement, il s'agit d'augmenter les recettes fiscales. Madagascar est l'un des pays d'Afrique où le taux de pression fiscale est parmi les plus bas. Le deuxième axe, c'est la gouvernance en général. Il y a la gouvernance des entreprises étatiques comme la Jirama ou Air Madagascar. Ensuite, il y a la gouvernance plus générale, le système judiciaire. Sans la réforme du système judiciaire, c'est un pilier important de l'économie et du pays qui ne peut pas fonctionner, et cela a un impact négatif sur le réseau économique. Troisièmement, c'est le climat des affaires. Dans le classement de la Banque mondiale, Madagascar se trouve au 163e rang en 2015. Il y a eu régression et il y a un besoin criant d'améliorer le climat des affaires. La croissance va être portée par un secteur privé dynamique », détaille Patrick Imman.
Alors qu’elle n’a toujours pas résolu la question de l’acquisition d’appareils pour son réseau régional, Air Madagascar vient d’être privée du seul long-courrier avec lequel elle peut desservir l’Europe. L’Airbus A340 300, sous immatriculation islandaise pour échapper à la liste noire européenne, est cloué au sol jusqu’au 8 février pour une visite technique réglementaire.
Source : clicanoo.re