Rencontre
C'était sans compter sur le célèbre magazine de photographies et de voyages Géo. Il consacrait alors un dossier à Madagascar. « Sur la faune, la flore, les us et coutumes. C'était une autre planète pour moi, il fallait que j'aille sur place. » Ni une, ni deux, Stéphane Doreau s'acquitte d'un billet d'avion.
Emporté par sa curiosité, le choc est rude à l'arrivée. « Je découvre une vraie cour des miracles. » Un désenchantement qui s'estompera au fil des semaines pour laisser place à l'enthousiasme. L'homme rentre en France chargé « de cassettes audio » de musique malgache.
Violette et Dieudonné
Un premier album sort en 2006 De l'autre côté. En 2011, Papan'i miaja retourne à Madagascar et s'installe « trois mois sur place pour dessiner ». Son autre passion. Au fil des rencontres, il croise des artistes locaux puis joue avec eux « tous les soirs dans un bar, sur la plage ».
Engagé depuis quelques années dans l'association lavalloise Ambohimad qui soutient l'économie malgache, le musicien veut aider. Oui, mais pas n'importe comment.
« Pour moi, il faut produire sur place. » Une conviction nourrie de sa rencontre avec Violette et Dieudonné, un couple de Malgaches. Ils sont à la tête d'un atelier de ferronnerie d'art solidaire. « Un jour Violette a prononcé cette phrase : « Je vous en supplie ne nous donnez rien. Achetez le fruit de notre travail. ». » Une phrase qui résonne encore dans la tête de l'artiste.
Son deuxième album Tout là-bas est sorti en 2014. Un second opus composé et réalisé « de A à Z » à Madagascar. Evidemment.
Source : Ouest-France.fr