
Et ce nombre pourrait nettement grimper si ce type de groupe sanguin en question ne confère plus de protection complète, craignent-ils.
Le paludisme provoqué par le P. vivax est d’une certaine façon plus dangereux que celui résultant du P. falciparum car il a la capacité de "se dissimuler" dans le foie et de réapparaître de nombreuses fois dans le sang pour provoquer des rechutes de l’infection, notent ces scientifiques.
Selon eux, cette mutation génétique se propage par les voyageurs depuis Madagascar, où elle a été trouvée dans plus de 50% des 189 échantillons prélevés, soit la prévalence de loin la plus élevée. En comparaison, moins de 10% des 33 échantillons du parasite venant du Cambodge avait cette mutation.
Les professeurs Zimmerman et Serre vont tenter de déterminer si ces changements génétiques sont bien la cause de la perte de protection au P. vivax chez les personnes naturellement résistantes.
Ils vont à cette fin étudier des échantillons de sang de 1.500 personnes souffrant du paludisme provoqué par le P. vivax dans deux zones de Madagascar.
Leur plus grande crainte est que le parasite mutant ne traverse le Canal du Mozambique, bras de mer de 400 kilomètres séparant Madagascar de l’Afrique, où des millions d’Africains pourraient perdre leur immunité contre ce parasite.
(source http://www.clicanoo.re/)