Même si Total Réunion n'est pas impliqué dans l'exploitation du brut malgache, il peut être judicieux de suivre de près l'évolution de ces sites de production sur des terres voisines de quelques centaines de kilomètres de notre île. On sait que la Réunion est alimentée depuis Singapour et que cette alimentation coûte cher. "Il faut énormément de temps. Mais je vous rappelle que la construction d'une raffinerie est un investissement gigantesque", prévient-il. En clair, si La Réunion est un jour alimentée par les puits de pétrole malgaches, ce ne sera pas avant plusieurs années, et seulement si l'investissement pour les compagnies pétrolières s'annonce intéressant.
"On construit de plus en plus de raffinerie en Asie, car il y a actuellement en Europe une surcapacité de raffinage", ajoute-t-il. Mais d'autres pistes en dehors de Madagascar sont étudiées par Total. "L'exploration est une activité du groupe. On est présent à Madagascar en fournissant une aide logistique (…). On se focalise également sur l'Afrique de l'Est", souligne-t-il.
Si la consommation de carburant chute en Europe, il n'en est pas de même en Asie où la croissance et la demande en pétrole sont toujours importantes. Les compagnies pétrolières doivent pouvoir répondre à cette demande. Selon l’United States Geological Survey (USGS), le canal du Mozambique (situé entre le Mozambique et Madagascar) est une "prochaine mer du Nord en puissance" et les réserves en pétrole, qui s'y accumulent, sont très importantes. Plus d'une quinzaine de firmes internationales, dont Total, s'activent déjà sur ce terrain.
(source : zinfos947)