C'est la première fois qu'une cargaison illégale de bois précieux saisie à l'étranger a été remise à Madagascar. Six containers parmi lesquels se trouvaient 500 bois de rose et près de 200 bois de palissandre.
Après cinq ans de tractations diplomatiques avec les autorités mauriciennes qui avaient saisi la cargaison à destination de la Chine en 2011, l'Etat malgache espère vendre le bois de rose aux enchères. Mais avant, le gouvernement doit remettre un rapport en juillet au comité de la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, rapport qui devra montrer les progrès en matière d'assainissement de la filière bois de rose.
Des efforts ont été observés : quatre vedettes offertes le mois dernier par la Banque mondiale doivent surveiller les côtes malgaches et le trafic de bois de rose est désormais puni de 10 à 20 ans de travaux forcés.
Mais la société civile reste sceptique. Malgré le durcissement de la loi, à Madagascar, aucun trafiquant n'a réellement été inquiété par la justice. Un seul gros bonnet présumé, Bekasy, a été arrêté l'année dernière puis rapidement relâché.
Source : RFI.fr