La zone la plus menacée par cet effondrement de maisons ou de murs de soutènement est les quartiers populaires notamment sur la plaine d'Antananarivo que les quartiers en altitude. « Les vieilles maisons sans aucun entretien, sont nombreuses dans ces quartiers populaires », a indiqué le responsable communication des sapeurs-pompiers de Tsaralalana. Mais, ce constat n'épargne pas tout autant les maisons en altitude. Il n'y aurait pas encore des études minutieuses sur les dangers en altitude.
Indice de la pauvreté
Andriniaina Randrianiriana relie ce boom de maisons effondrées avec la pauvreté. « Les gens n'auraient plus le moyen de réhabiliter leur maison. Ils n'ont pas non plus le moyen de louer une maison. Certains ne veulent pas quitter leur foyer même au péril de leur vie. Ce sont leurs voisins qui se préoccupent de leur sort. Si ces maisons ne s'effondrent pas aujourd'hui, elles vont s'effondrer en juin. L'eau va toujours laisser leurs empreintes sur la maison inondée », enchaine-t-il.
Norotiana Randriamanga, une mère de famille à Andoharano, confirme ce propos. « Notre maison a été construite par mes parents en 1980. À cause des crises successives, moi et mon mari avons tous perdu nos emplois. Nous étions ainsi contraints de travailler dans le secteur informel. Nos revenus d'Ar 5 000 par jour, ne nous permettent plus d'entretenir notre maison et d'assurer l'éducation de nos trois enfants. Aussi, nous avons décidé de rester à Andoharano malgré le danger », confie-t-elle.
Les autorités attendraient-ils ainsi que les gens soient enterrés vivant dans leur maison pour intervenir « Nous avons obtenu récemment l'autorisation sans aucune procédure de démolir toute maison présentant un danger public, comme au bord d'une rue ou d'une infrastructure publique », relate Andriniaina Randrianiriana. Quant aux autres maisons présentant de fissures, il faut toujours attendre le propriétaire de maison, les forces de l'ordre et la décision du tribunal administratif.
Source : fratmat.info