« La Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) et les experts des Nations unies prévoient de se réunir le 22 août », a indiqué Béatrice Atallah, présidente de la CENIT, au téléphone, dimanche. D'après la première responsable de l'institution en charge de l'organisation technique des élections, « nous estimons que la Cour électorale spéciale (CES) devra publier la liste définitive des candidats à la présidentielle lors de cette date ».
Dans cette éventualité, les dates du premier tour de la présidentielle et du second tour combiné avec les législatives devraient être connues ce vendredi, à en croire certaines indiscrétions. En marge du regroupement des présidents de Commission électorale de district (CED), le 9 août, à Alarobia, la présidente de la CENIT a réaffirmé qu'une fois la liste définitive des candidats à la présidentielle connue, « nous nous réunirons avec les experts internationaux pour définir les dates ».
En cette même occasion, Béatrice Atallah a dévoilé une fourchette de dates. « Le premier tour de l'élection présidentielle pourra se tenir entre le 8 et 18 octobre, et le second tour, entre le 29 novembre et la mi-décembre », a-t-elle déclaré, en posant comme impératif la notification auprès de la Commission électorale de la liste des candidats au plus tard, le 20 août.
Contestations
Si la liste des prétendants à la magistrature suprême est, effectivement, connue au plus tard ce jeudi, à l'instar des prévisions de la CENIT, cela ne fera qu'un retard de deux jours dans le programme de sa présidente.
Un retard qui ne devrait pas avoir d'impact sur les dates déjà prévues dans les placards de la CENIT. La communauté internationale s'est réjouie de la décision de la nouvelle CES, qui a mis sur la touche huit candidats jugés irréguliers, notamment Andry Rajoelina, président de la Transition, Lalao Ravalomanana, ancienne Première dame, et Didier Ratsiraka, ancien Chef d'État. La présence de ces trois personnalités dans la liste publiée par la précédente Cour électorale, le 3 mai, a vu une opposition farouche des instances internationales.
Une position qui a entraîné le blocage du processus électoral et, également, un nouveau report de la date des élections, prévues au départ le 24 juillet pour le premier tour de la présidentielle. Si nos partenaires internationaux se montrent optimistes quant à la concrétisation des scrutins, suite à la révision de la liste des candidats, l'évolution de la position des acteurs politiques malgaches amène des interrogations. Les vagues de contestations qui s'élèvent contre la décision de la nouvelle CES pourraient, en effet, remettre en péril le nouveau calendrier que la CENIT aurait sorti.
Kolorindra Garry Fabrice Ranaivoson