« Ce contretemps est dû à la complication des procédures administratives en Afrique du Sud », explique la source informée. La situation sociale dans le pays Arc-en-ciel qui, depuis une semaine est secouée par une vague de grèves, n'y serait pas non plus étrangère. La Commission électorale sud-
africaine (CENI) a offert l'impression du bulletin unique. Pour pallier à toute éventualité de retard, les membres de la CENI-T ont ainsi prévu un plan B. « Le plan B est déjà enclenché », a affirmé Béatrice Atallah, jointe au téléphone.
Payer la facture
La collaboration avec la CENI d'Afrique du Sud permet l'impression gratuite des bulletins de vote. Les conditions administratives risquent cependant de perturber le programme de la CENI-T. Au vu de ces péripéties actuelles, la CENI-T prévoit ainsi le financement du Programme d'appui au processus électoral à Madagascar (PACEM), pour pallier à tout imprévu. L'apport financier au PACEM de l'Union européenne (UE) est, dans sa majorité, destiné à l'impression du bulletin unique. Ce fonds ayant été dégelé suite à la révision de la liste des candidats à la présidentielle, ce financement pourrait ainsi être le fonds utilisé par la CENI-T pour son plan B.
« La CENI sud-africaine a assuré qu'elle tiendra les engagements pris », a soutenu la source au courant du dossier. L'impression du bulletin unique restera ainsi en Afrique du Sud, même si la CENI-T prévoit de mettre la main à la poche. « Le plan B a été élaboré, car il y a l'inquiétude que la durée des procédures ne concorde pas avec notre chronogramme », a ajouté cette source. Lors d'un entretien avec la presse, hier, Béatrice Atallah reste cependant confiante en déclarant que « nous restons dans les temps ». La maquette du bulletin unique est déjà entre les mains de l'imprimeur, a-t-elle expliqué.
Pour éviter toute polémique autour de ce « contretemps » et concernant le plan B, la présidente de la CENI-T a martelé que « cela ne concerne nullement la politique ». Une source digne de foi a déclaré que « la CENI-T attend jusqu'à aujourd'hui » pour connaître l'avancée de son homologue sud-africaine. Elle pourrait ainsi prendre l'initiative de demander le lancement de l'impression, quitte à payer la facture.
Kolorindra Garry Fabrice Ranaivoson