
Lorsque le président malgache déclare : « Je ne partirai pas dans une chasse aux sorcières du passé (...), mais (...), je n'accepterai aucune dérive », Jean Eric Rakotoarisoa, professeur de droit, développe : « Cela veut dire qu'on oublie tous les trafics présumés du régime de transition, y compris, le bois de rose, mais qu'à partir de maintenant, ces trafics, c'est fini ».
Ndranto Razakamanarina, président de l'Alliance écologiste Voahary Gasy, va plus loin que la citation : « C'est comme si Hery Rajaonarimampianina se blanchissait lui-même, dans la mesure où il a fait partie du régime de transition, et qu'on le soupçonne d'avoir couvert des trafics ».
Lalatiana Ravololomanana, proche de l'ancien président Albert Zafy, (qui a déposé plusieurs plaintes contre le régime de transition concernant des trafics de bois de rose présumés) s’explique : « C'est donc à une autorité indépendante de décider ce qui doit être oublié, ou pas. Il ne peut pas y avoir de réconciliation nationale, basée sur l'impunité ».
Pour Jaobarison Randrianarivony, membre de l'équipe rapprochée du président malgache, « ces interprétations sont déplacées, c'est un discours d'ouverture. Hery Rajaonarimampianina veut dire qu'il n'est pas dans un état d'esprit de vengeance politique, y compris envers les membres de l'ancien régime de Marc Ravalomanana ».
(Source http://www.rfi.fr )