Cependant, il convient de signaler que cette progression vers les élections ne se fait pas sans entrave. Certains poids lourds contestent encore la décision de la commission qui les a écarté eux, ou l’un de leurs favoris. Des attentats à la bombe ont secoué la capitale malgache et la longue période transitoire où le pays restait focalisé sur le règlement de la question politique laisse déjà plusieurs cicatrices sur le plan économique. Le GIC a annoncé que la communauté internationale comptait accompagner le nouveau président après les élections pour l’aider à faire face aux problèmes socio-économiques qui ont germés dans son pays.
Par ailleurs, un sentiment d’inquiétude s’installe chez les observateurs internes en ce qui concerne les financements de campagnes des différents candidats. Selon le cadre légal institué l’année dernière, les candidats sont soumis à une exigence de transparence sur les origines des fonds leurs permettant de battre campagne. Malheureusement, la loi ne prévoit aucune sanction en cas de violation de ce principe. Une autre faiblesse de cette loi est sa limitation au cadre des partis politiques. Plusieurs candidats se présentent en tant qu’indépendants et d’autres au nom des associations diverses. Rigoureusement, ils ne sont donc pas soumis à la question de la transparence.