"On a déjà des dossiers préparés, qu'on va améliorer encore. Il y a une préparation, rien n'est laissé au hasard", a ajouté le président, qui dit avoir eu en Ethiopie "plusieurs rencontres avec les bailleurs de fonds et des représentants de quelques pays amis".
La directrice de la Banque mondiale à Madagascar, Haleh Bridi, a applaudi cette initiative. "C'est une excellente idée qui mérite d'être soutenue", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Pour optimiser son efficacité, nous suggérons d'y associer également les investisseurs", a-t-elle ajouté, appelant M. Rajaonarimampianina à préparer "un document (...) pour exposer sa vision et ses besoins".
L'élection du nouveau président est une étape essentielle pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale qui a profondément appauvri Madagascar, depuis le renversement de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina il y a près de cinq ans.
La Banque mondiale relève que la croissance du pays a été nulle sur la période 2009-2013, alors qu'elle était de 5% en moyenne sous Marc Ravalomanana. La population continuant à augmenter, le revenu par habitant est retombé à son niveau de 2001, et plus de 92% des Malgaches vivent désormais avec moins de 2 dollars par jour.
La communauté internationale, qui se dit prête à aider à nouveau Madagascar quand le processus de retour à l'ordre constitutionnel sera achevé sans heurts, avait empêché MM. Rajoelina et Ravalomanana de se présenter directement à la présidentielle, craignant des troubles.
Les deux hommes se sont donc affrontés par candidats interposés, et Hery Rajaonarimampianina, poulain de M. Rajoelina, l'a emporté le 20 décembre.
Après avoir dénoncé des "fraudes massives" et menacé de faire descendre ses partisans dans la rue, le camp Ravalomanana semble aujourd'hui plus conciliant
'Source : http://quebec.huffingtonpost.ca )