Après avoir passé le premier tour dans les coulisses, Andry Rajoelina monte sur la scène. Au sens propre comme au figuré, car quelques minutes avant la longue interview accordée à TVPlus, le président de la transition assistait à un meeting électoral aux côtés de ses candidats aux législatives et à la présidentielle. « Les gens veulent que je parle, ils me réclament, ils veulent m’entendre, raconte-t-il, souriant, sûr de lui. Mais je ne prends pas le micro, je respecte la loi malgache ».
Un décret l’autorise en effet à assister aux meetings sans prendre la parole, mais ce décret contraire à la loi, suscite une vive polémique depuis plusieurs jours. « Il a été adopté au gouvernement par la majorité, il faut l’accepter », ajoute Andry Rajoelina pour clore le débat.
Puis sans jamais le mentionner, il attaque Marc Ravalomanana, son adversaire exilé : « C’est lui le faiseur de coups d’Etat » - il le tient pour responsable des mutineries et des affaires de bombes artisanales… Et c’est encore lui qui, selon Andry Rajoelina, a demandé à la communauté internationale de supprimer les aides.
Quant au scrutin de vendredi, il affirme qu’il rejettera tout trucage des voix. « S’il n’y a pas de fraudes, je ferai une passation démocratique », affirme-t-il.
(source : http://www.rfi.fr )