A l’école primaire d’Ambodin’isotry, un quartier pauvre d’Antananarivo, la classe débute à peine et les enfants font déjà la queue pour la cantine.
« Ils commencent par se laver les mains ici. Les cuisinières leur servent leur repas et ils vont s’asseoir dans la salle qui est là », explique Laura Legras, chargée du programme des cantines en milieu urbain au Programme alimentaire mondial.
« Le but, c’est qu’ils soient bien concentrés à l’école. Donc pour cela, ce qui est vraiment important, c’est qu’ils puissent manger avant la classe. Donc, dès 9 heures, le matin, la cantine commence », a-t-elle ajouté.
Le repas est enrichi en vitamines et minéraux pour couvrir les besoins quotidiens des enfants et limiter les carences liées à l’insuffisance alimentaire. Tendry a 10 ans, il est déjà à table
« Je mange du riz avec de la viande. Il y a des carottes. C’est bon », dit-il.
Ce repas, c’est aussi une manière d’attirer les enfants à l’école, comme l’explique la directrice Zoë Voahangilalao, car entre 2006 et 2012, le taux de scolarisation a baissé de 25% dans le pays !
« Nous sommes dans les bas quartiers. Ici, les parents sont pauvres et les enfants mangent à peine chez eux. Maintenant qu’il y a un endroit où ils peuvent manger, les parents incitent leurs enfants à aller à l’école. Ils mangent bien, et ils travaillent bien », précise-t-elle.
Néanmoins et pour l’instant, le programme de cantines scolaires n’est déployé que dans 1 300 écoles seulement sur 200 000 environ dans tout le pays.
Source : RFI.fr