
La Commission électorale avait invité les 41 candidats ou leurs représentants, à assister à une réunion d’information sur l’élection. La présidente de la Commission introduit la séance, mais elle est vite interrompue par Jean Lahiniriko candidat et membre de ce collectif de contestataires. Il dénonce la présence des représentants d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Mais la séance est maintenue. Ce sont alors les 21 candidats qui quittent la salle, sous les yeux ébahis des membres de la Cénit.
Jean Lahiniriko livre son explication : « Le vrai obstacle n’est pas encore résolu. L’obstacle, c’est la présence des trois candidats que la communauté internationale n’accepte pas. C’est la cause du blocage. Alors pour nous, assister à cette réunion avec eux, c’est de cautionner qu’ils peuvent se présenter ».
Dans la salle, la réunion se poursuit. Eliane Naika représente Lalao Ravalomanana, et elle prend sa défense, face aux attaques des autres candidats : « Il ne s’agit pas de notre candidate. La CES a reconnu sa candidature et a accepté sa candidature. Donc pour nous, c’est une candidate légale ».
La présidente de la Cénit, quant à elle, a appelé les candidats au calme. La préparation technique des scrutins est également bloquée par ces problèmes politiques. A titre d’exemple, les neuf millions de bulletins de vote ne sont toujours pas imprimés.