Avec une main d’œuvre payée 1,50 dollar par jour, contre des salaires allant jusqu’à 10 dollars dans d’autres pays producteurs, Madagascar bénéficie d’une compétitivité-coût avantageuse, à l’heure où nombre d’industriels préfèrent réintroduire des arômes naturels dans leurs produits. Plutôt que de laisser sécher leurs gousses, les producteurs malgaches ont entamé leurs récoltes de manière anticipée et stocké la vanille en conteneurs afin de limiter le risque de vol et de capitaliser sur la hausse des prix. Immatures, les gousses n’ont pu développer l’ensemble de leurs arômes, compromettant la qualité des produits vendus.
Un enjeu financier
En réponse à ces dérives, le gouvernement malgache multiplie les actions. Les gousses locales ne pourront plus être emballées sous vide et les exportations de vanille verte immature seront bloquées. Plusieurs centaines de kilogrammes ont été saisies et brûlées. Un organisme interministériel dédié à la supervision de la production a en outre été créé en décembre. Il recensera les exploitants, acheteurs et transformateurs. La production pourrait baisser l’an prochain, a d’ores et déjà averti le gouvernement.
Source : UsineNouvelle.com