
Une "feuille de route" de sortie de crise signée par presque tous les partis politiques malgaches il y a deux ans, prévoit le retour à Madagascar de Marc Ravalomanana, renversé par Andry Rajoelina en 2009, et la mise en place d'une loi d'amnistie, par souci d'apaisement politique.
Mais le président de la Transition Andry Rajoelina a toujours refusé à son prédécesseur le droit de rentrer libre à Madagascar, malgré plusieurs tentatives de retour.
Selon les autorités malgaches, M. Ravalomanana a été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour sa responsabilité dans le meurtre d'une trentaine de manifestants abattus devant son palais par la garde présidentielle et il devra purger sa peine s'il rentre.
L'UA s'est par ailleurs inquiétée des problèmes logistiques et financiers liés à la préparation des élections présidentielle et législatives, prévues en mai et juillet prochains.
Selon l'organisation, il reste encore 6,1 millions d'euros (8,3 millions de dollars) à trouver sur les 52 millions d'euros (71 millions de dollars) requis pour les élections et le recensement électoral n'est pas encore terminé, "faute de moyens logistiques et financiers", a ajouté le rapport du Conseil de Paix et de Sécurité.
L'UA, qui a exclu Madagascar en 2009, a envisagé récemment de réévaluer rapidement la situation "sur la base des progrès accomplis (...) et de prendre
des décisions appropriées", suite à la décision d'Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana de ne pas se présenter à l'élection présidentielle. Ce double désistement avait été salué comme "un pas important vers la création du climat d'apaisement politique nécessaire (...) à la sortie de crise à Madagascar".
La Grande Ile attend maintenant la tenue des deux scrutins qui devront théoriquement rétablir l'ordre constitutionnel après plus de 3 ans de crise politique et mener à la reprise des aides internationales suspendues en 2009.
(source : afriqueexpansion.com)