En rhum arrangé ou en bouillon
Cette saisie en France n'était pas un cas isolé. Trois jours après, cinq kilos d'hippocampes étaient découverts sur deux Chinois au cours d'une descente inopinée effectuée par quatre ministres à l'aéroport international d'Antananarivo. Et une semaine plus tard, deux autres Chinois en partance pour Hong-Kong étaient arrêtés par la douane malgache, avec trois kilos d'hippocampes dans leur bagage de soute.
Une "cueillette" pour les pêcheurs
«Quelques Malgaches, surtout les marins, utilisent les hippocampes dans leur rhum pour l'effet aphrodisiaque» et d'autres «les portent comme pendentif contre les effets maléfiques», précise Mme Landy Soambola Amélie, directrice régionale de la Pêche à Diana (nord). «Les habitants des côtes ne sont pas très conscients de l'avenir de nos richesses halieutiques» et «l'Etat n'a pas assez de bateaux pour surveiller les côtes», déplore de son côté Ruffin Sambany, directeur général du développement durable au ministère de la Pêche.
Un trafic difficile à repérer
«Les espèces protégées ne sortent pas par le circuit des bagages à main, mais toujours par celui des bagages de soute», dit le commissaire. Mais soit le surveillant «n'a pas été formé», soit «il est peut-être impliqué lui-même dans un réseau», ou «tout simplement corrompu», ajoute-t-il. Toutes les saisies effectuées à l'aéroport d'Antananarivo étaient à destination du marché chinois.
Source ; reunion.la1ere.fr