Sous les regards du couple présidentiel, Andry et Mialy Rajoelina, de l'ancien président Albert Zafy et du président de la délégation spéciale d'Antananarivo, Edgar Razafindravahy, les joueurs politiques ont joué le jeu du rassemblement. « Ceci signifie que quelle que soit notre tendance politique, nous pouvons très bien livrer une bataille ensemble », a assuré un homme politique qui a participé au rendez-vous. La rencontre amicale a par ailleurs opposé l'équipe de Scoop digital aux acteurs politiques malgaches issus des quatre mouvances et d'autres formations politiques. L'équipe de politiciens a réuni toutes les tendances idéologiques du moment, dont, entre autres, le président du Conseil supérieur de la Transition, le général Dolin Rasolosoa, le membre du Congrès de la Transition (CT), Guy Maxime Ralaiseheno, le pasteur Edouard Tsarahame et Victor Wong de la mouvance de l'ancien chef de l'Etat, Albert Zafy, le pasteur Mailhol du GFFM, le secrétaire général de la présidence, Haja Resampa, Hery Rasoamaromaka du Tanora malaGasy vonona (TGV) ou encore Virapin Ramamonjisoa.
Incertain
Un analyste politique présent sur les lieux apporte pourtant un bémol sur l'image qu'a voulu refléter les acteurs présents sur le terrain. « Ce n'est pas la première fois que la classe politique et dirigeante du pays a exhibé une attitude comme celle d'aujourd'hui, sans l'intervention de nos partenaires techniques et financiers. Mais le lendemain tout, part en vrille quand il s'agit de parler de l'avenir du pays », a-t-il regretté. La déclaration du mouvement des ecclésiastiques ou Hetsiky ny mpitondra fivavahana (HMF), entité proche de la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana, la veille, rejoint ces appréhensions. Pour le mouvement, les consultations populaires à venir ne résoudront en rien la crise politique dans le pays si l'apaisement, accompagné d'une étude approfondie des cas des exilés politiques, n'est pas effectif. Il en est de même pour les ténors du Magro, pour qui la tentation de boycotter les élections fait de plus en plus son chemin si leur chef de file, exilé en Afrique du Sud, n'est pas de retour dans le pays avant la tenue des scrutins.
J.P.