Les « tractations de couloir » sont en cours pour la constitution de la majorité et de l’opposition, et le Sefafi, l’Observatoire de la vie publique, met en garde : « Les négociations ne doivent pas relever du marchandage, du chantage et encore moins de la corruption. » Une fois que les lignes politiques seront fixées, la majorité pourra proposer un Premier ministre, la nouvelle assemblée pourra se mettre au travail. Et elle devra d’abord redorer le blason du Parlement.
Celui-ci est en effet l’institution en laquelle les citoyens ont le moins confiance, selon la dernière enquête d’opinion Afrobaromètre. « L’absentéisme chronique des députés et leur course effrénée aux avantages », explique cette défiance depuis plusieurs années selon le Sefafi qui suggère aux nouveaux élus de revoir leurs avantages à la baisse.
Réconciliation
Outre la mise en place des nouvelles institutions, l’association se penche sur l’autre chantier de l’après-élection, celui de la réconciliation nationale. Avec d’abord cette question : qui réconcilier ? « Le paysage politique se recompose actuellement, on ne perçoit plus les clivages », explique le coordonnateur national du Sefafi, Ralison Andriamandranto, qui ajoute qu’ « il faut aussi réconcilier la population avec la politique ».
(Source : http://www.rfi.fr )