Le camp Ravalomanana fait figure de grand perdant depuis le retrait des trois candidatures contestées à l'élection présidentielle, condition imposée par la communauté internationale pour relancer les élections. Car les Ravalomanana n'ont aucun candidat de remplacement. L'ancienne première dame s'est murée dans le silence depuis son éviction de la liste des candidats et si ses représentants ont promis qu'ils agiraient, ils n'ont toujours pas donné de stratégie concrète.
Ce samedi 24 août, environ 300 militants, l'affluence habituelle, écoutent Marc Ravalomanana parler au milieu d’un brouhaha de cris et d’applaudissements. Plus que découragés, ils se disent révoltés par la mainmise de la communauté internationale sur les élections, et sur Madagascar. C’est même cela qui les mobilise.
« Ces élections ne sont pas pour nous »
« On ne va pas se décourager pour autant, parce que beaucoup de choses vont encore se produire à Madagascar. Parce que les élections qui vont venir ne sont pas pour nous, les Malgaches. Le président et les députés qui vont être élus, ce sont des députés de la SADC, des députés de la communauté internationale », affirme un militant.
Beaucoup accusent la France de manipuler ces élections. « Ces éléments de la SADC et de l'Union africaine ont été mandatés par le régime français. Celui d'avant et l'actuel », avance un homme. « Oui, et les Français veulent éliminer le nom Ravalomanana », renchérit une femme.
C'est la première fois que l'ancien président s'exprime depuis que sa femme, Lalao Ravalomanana, a été éliminée de l'élection présidentielle. Pourtant, ni elle, ni les principaux ténors du parti n’étaient présents à ce meeting.