Un taux d'abstention à 70 % et une liste électorale largement incomplète ; voilà les deux premiers problèmes qu'il faut résoudre avant le scrutin de 2018, selon Ralison Andriamandranto, coordinateur national du Sefafi, l'observatoire de la vie publique.
« Nos listes électorales ne sont pas encore fiables, ça a eu un impact sur la participation de beaucoup d'électeurs, considère-t-il. Ça doit commencer par un recensement général de la population. Et puis après, par une sensibilisation, une éducation de toute la population. »
M. Andriamandranto souhaite aussi des lois claires, faciles à comprendre, et surtout impossibles à modifier au dernier moment. ll fait allusion à ce décret, qui a autorisé les ministres à faire campagne quelques semaines à peine avant le début des élections par le passé.
Il s'agit d'un point crucial, selon le politologue : « Il est important aussi que les textes soient stabilisés au moins un semestre avant toute élection, dit-il. Modifier le texte quelques semaines avant les élections, c'est favoriser le parti au pouvoir. Et c'est ce que l'on a constaté. »
Enfin, les organisations de la société civile militent aussi pour une loi encadrant le financement des partis et des élections. « C'est l'argent qui parle, dénonce le coordinateur national du Sefafi. Par exemple, (on voit) carrément des achats de voix pendant les opérations électorales. »
Ces réformes ne doivent pas tarder, alors que les consultations pour une nouvelle Commission électorale ont débuté.
Source : rfi.fr