Il aurait été difficile d’éviter la crise qui secoue actuellement Madagascar compte tenu des dysfonctionnements de ses institutions, selon Sahondra Rabenarivo, juriste et membre du Sefafi : « Dès le début, il y a eu des problèmes à l’Assemblée nationale parce que chacun était là pour leur intérêt particulier, sans aucune discipline. On change de veste à chaque vote carrément. Et ça a mal commencé pour le président parce que dès le début, il fallait acheter ces allégeances et ces votes. »
Malgré cela, elle estime qu’il faut éviter à tout prix une instabilité politique qui plongerait le pays dans une nouvelle crise profonde : « Notre proposition ici est de trouver un accord pour qu’il n’y ait ni déchéance ni dissolution et que chacun des partis arrive à la fin de son mandat ».
Même si pour elle, il va être difficile de convaincre tous les députés de négocier : « Je pense qu’il y a des motivations qui vont au-delà de l’insatisfaction avec le travail du président de la République et que c’est dans l’objectif vraiment de prendre le pouvoir, et de contrôler le gouvernement. »
Elle souligne d’ailleurs que parmi les députés, les fidèles d’Andry Rajoelina et de Marc Ravalomananana ont tous voté la destitution du président.
Source : rfi.fr