En l’occurrence, la défense a argué de mails que le policier a adressé à l’un des principaux témoins à charge, Me Marianne Rafizanimanana, mais aussi des photographies présentées aux parties civiles et qui leur aurait permis d’identifier Yohan Babar Ali. Là aussi, la cour a rejeté cette demande de nullité.
Auparavant, dans la matinée, la défense a tenté de jouer un autre atout en faisant témoigner Vasram Mamodtaky, le père de l’accusé, depuis son lit d’hôpital. La veille, la défense avait fait savoir que le vieil homme souhaitait faire une importante déclaration. Grabataire et sous perfusion, le père de Mamodtaky a été difficilement entendu tant sa santé semble précaire. Il a donc été donné lecture d’un courrier reçu mercredi : « J’ai reçu un coup de téléphone de Madagascar me disant que la famille Remtoula menaçait de dévoiler les secrets du FMI… » Doutes de la partie civile qui se demande comment un homme si malade a pu écrire cette lettre. Ainsi, selon la défense, la tuerie aurait été commanditée par le pouvoir malgache pour faire taire les Remtoula, et la fuite de Mamodtaky organisée par les mêmes pour mieux lui faire porter le chapeau…
« La veuve d’Alexandre Remtoula dit vous avoir vu avec des armes », lance le président Albert. « Si j’avais eu une arme sur moi et que je veuille en finir avec les Remtoula, j’aurai déjà flingué tout le monde. Je n’ai jamais eu l’intention d’assassiner mon ex-épouse. Certainement je n’ai pas été le meilleur mari… Je m’en excuse Anita et je te souhaite le meilleur. Mais c’est moi et ma sœur qui avons conduit Anita à l’hôpital quand elle en a eu besoin et qui l’avons veillée… »
Les plaidoiries des parties civiles ont démarré hier soir. Elles se poursuivent ce matin. Cet après-midi, Jean-Paul Content devrait prononcer son réquisitoire avant que ne démarrent les plaidoiries de la défense.
D’ores et déjà, le président a indiqué que la cour siégerait samedi avec un verdict attendu dans la soirée
FXG, à Créteil