Les premiers éléments de l’enquête ont indiqué que le suspect ainsi que son fils ont quitté leurs domiciles vers 12 heures de l’après-midi en prétendant acheter du pain pour le petit. Aux environs de 14 heures, le chef de famille est entré dans la propriété où s’est déroulé le meurtre avec son enfant. Une scène qui serait passée inaperçue si un tireur de pousse-pousse au coin de la rue n’avait pas vu toute la scène. D’après le témoignage de ce dernier, le père était sorti du terrain inoccupé en sautant par-dessus une clôture un quart d’heure après son entrée. Il a tout de suite donné l’alerte aux autorités.
La propriété comprenait une maison en construction, les ouvriers qui y étaient employés n’avaient rien remarqué. Ils ont pourtant effectué un ratissage de terrain dès que la commune a mentionné le fait inquiétant. C’est dans la fosse aux ordures qu’ils ont remarqué le petit corps enterré.
L’enquête s’est ensuite accélérée grâce à une pièce à conviction oubliée par le meurtrier. La carte d’identité nationale du coupable est tombée lors de son escalade de la clôture. Les policiers ont fait une descente au domicile de l’un de ses proches à la tombée de la nuit. « Ce n’est qu’après son arrestation, qu’on a découvert qu’il était le père biologique de l’enfant mort. Ses proches ont mis ça sur le compte de ses troubles mentaux. Il serait capable des pires atrocités quand il est dans cet état. » a rapporté le commissaire de Manakara.
Le coupable trentenaire a fait de son fils sa victime. Inculpé pour meurtre, ce chômeur a encore un deuxième enfant de onze mois.