Hier tout s'est enchaîné, tabassés par les émeutiers les trois personnes semblent avoir avouer leur crime, ils sont lynchés à mort et jetés dans un brasier....
L'un des étrangers soupçonnés et tués jeudi matin par la foule "est de nationalité française", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. Une troisième personne a été lynchée à mort en fin de journée selon un journaliste de l'AFP sur place qui a vu la foule jeter le corps dans un brasier.
Depuis la veille, les habitants étaient furieux comme l'a précisé la gendarmerie de l'île. "Les émeutiers (...) ont procédé à une chasse à l'homme contre des 'vazahas' (c'est ainsi qu'on nomme les blancs en langue malgache), ce qui a abouti à la mort de deux vazahas", a expliqué le général Guy Bobin Randriamaro.
Deux étrangers soupçonnés et lynchés
Selon la gendarmerie malgache, les deux victimes sont "deux étrangers, des Français, nommés Sébastien et Roberto". "ils ont avoué sous la torture (des émeutiers) avoir commis des trafics d'organes", a expliqué Guy Bobin Randriamaro. Selon le commissaire de police de Nosy Be Hell-Ville, Honoya Tilahizandry, "les deux Européens ont été tués et brûlés sur le plage d'Ambatolaoka".
Les émeutes ont commencé mercredi après la disparition d'un garçon de 8 ans. Convaincue que son ravisseur était détenu à la gendarmerie de Hell-Ville, la capitale de Nosy Be, la foule s'est regroupée pour réclamer sa tête. Les gendarmes auraient tiré en l'air pour disperser la foule, mais au moins une personne a été tuée et deux autres blessées
Un garçon de 8 ans retrouvé mort
Jeudi matin, "le corps sans vie du garçon de 8 ans, disparu vendredi a été retrouvé sans sexe ni langue", a rapporté un gendarme. "Puis, les émeutiers ont soupçonné deux vazahas d'être les auteurs de ce meurtre et de se livrer au trafic d'organes dans la ville de Nosy-Be Hell-Ville."
La foule a aussi attaqué des maisons des gendarmes, dont "huit ont été déjà incendiées par les émeutiers", d'après la gendarmerie. Le consulat de France à Madagascar a déconseillé à ses ressortissants tous déplacements à Nosy Be "jusqu'à nouvel ordre, tout particulièrement sur les plages".
Source France Info