La France avait déjà fait part de sa réserve. Samedi déjà, l'ambassade de France à Antananarivo avait décidé de sanctionner les candidats indésirables en indiquant que les visas pour la France du président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, et de sa famille avaient été suspendus.
Soutien fragile de la communauté internationale
L'élection présidentielle à Madagascar, étape indispensable au rétablissement de la démocratie, a été reportée la semaine dernière au 23 août par le gouvernement de transition mais la communauté internationale, qui dénonce le non respect de la feuille de route adoptée en 2011, menace de se retirer du processus qu'elle soutient financièrement.
D'après cette feuille de route, c'est à la Commission électorale et aux Nations unies qu'il revenait de décider conjointement du calendrier électoral.
En outre, l'ancien maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, qui gouverne depuis 2009 sans avoir été élu, n'a pas démissionné dans les délais impartis et a renié sa promesse de ne pas se présenter.
Deux autres candidatures sont contestées par l'Union Africaine et le reste de la communauté internationale qui les considèrent comme "illégitimes": celle de Lalao Ravalomanana qui se présente au nom de la mouvance de son mari, un ancien chef d'État, alors que ce dernier avait également promis de se tenir à l'écart, et celle d'un autre ancien président, Didier Ratsiraka.
Avec dépêches