
En fin de journée, toujours ce dimanche, son adversaire Hery Rajaonarimampianina a convié la presse internationale à son domicile dans le centre de la capitale. Tranquillement installé dans un fauteuil en cuir, il a revendiqué lui aussi la victoire, et a critiqué son adversaire sur les soupçons de fraudes.
Selon lui, les déclarations de l'autre camp reflètent en effet « le comportement ou les réactions de mauvais perdants ». Et d'ajouter : « J’ai gagné. Je parle de tendances, c’est vrai, ce n’est pas officiel, mais c’est sur la base de ces informations que je le dis : je n’ai pas de doute sur la victoire. »
Pour le Premier ministre malgache Jean Omer Beriziky, « les hauts responsables du pays devraient penser à jouer la carte de l’apaisement plutôt que de provoquer des troubles ». Mais l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, médiateur dans la crise malgache, n’est pas inquiet. Selon lui, les prétentions de victoire des deux candidats font partie du jeu.
« Dans tous les processus électoraux, on trouve des choses pareilles, rappelle-t-il. C’est peut-être une tentative pour donner le moral aux supporters. C’est comme dans un match de football, on fait des réclamations pendant le match parce qu’il y a un penalty, mais à la fin, ils vont accepter. »
L'Union européenne a déployé 123 observateurs à Madagascar pour suivre l'élection présidentielle. Maria Muniz de Urquiza, chef de cette mission d'observation, estime que le scrutin a été bien organisé, transparent et crédible jusqu'à maintenant.
(Source : http://www.rfi.fr )