Le fait que le leader malgache n’ait pas reçu une invitation pour ce rendez-vous parisien s’apparente à un « désaveu » à son égard et « marque la fin du soutien de la France à celui qu’elle a aidé à porter au pouvoir », estime Malango Actualité, se référant aux commentaires dont cette nouvelle a suscité au sein de la sphère politique malgache, principalement dans les rangs de l’opposition.
« (La France) ne croit plus en l’avenir de l’actuel numéro un de la transitoire », commente un proche de Jean-Louis Robinson, le candidat présidentiel soutenu par Marc Ravalomanana.
Un universitaire du pays rajoute de son côté que cette décision d’écarter Andry Rajoelina d’un sommet aussi stratégique suppose un changement dans la politique étrangère de l’Elysée, d’autant plus que le calendrier parisien coïncide avec l’entre-deux-tour présidentiel malgache. Du coup, il aura été très difficile de choisir la personnalité qui pourra représenter Madagascar.
« En évitant la présence du Président de la Transition à ce sommet, la France s’assure d’une bonne relation avec le prochain régime notamment au cas où le candidat de la mouvance Ravalomanana gagnera la Présidence », estime alors cet analyste.
Mais alors qu’une quarantaine de Chefs d’Etat sont attendus à Paris pour cette rencontre de deux jours, d’autres leaders africains ont aussi été recalés par les organisateurs en raison des sanctions internationales dont leur pays ou eux-mêmes font l’objet. Ce fut le cas du Président Soudanais Omar El-el-Bechir ou encore du zimbabwéen Robert Mugabe.
(Source l'info.re)