Aux côtés d’autres forces de police issues d’autres pays membres des Nations-Unies, les trente-deux malgaches, des colonels de la gendarmerie et commissaires de police, entre autres, devront fournir un appui technique aux forces de l’ordre locales en matière de planification et d’organisation de plusieurs opérations de police. Il s’agit alors, d’encadrer la police haïtienne dans le maintien de l’ordre durant les périodes électorale et d’aider à la restauration et au maintien de l’État de droit. La dernière vague des représentants des forces malgaches a quitté la Grande île, le 14 août.
L’initiative de l’envoi de ces officiers, selon les explications, a été motivée par une demande faite par le département du maintien de la paix des Nations-Unies, en mars. Depuis, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Sécurité publique et le secrétariat à la gendarmerie nationale, ont engagé la sélection des candidats et à œuvrer pour qu’ils soient retenus par le département onusien.
Expérience
Vue sous un autre angle, la ministre Atallah estime, également, que cette mission prouve que « contrairement à ce qui se dit, les forces de l’ordre malgaches ont le savoir faire et les expertises de niveau international ». Certes, mais le satisfecit de la chef de la diplomatie pourrait se heurter à la perplexité d’une partie de l’opinion. Surtout que le départ de ces trente-deux « meilleurs », officiers de la police et de la gendarmerie intervient dans une période où la recrudescence de l’insécurité défraie la chronique.
Si les forces armées prêtent main forte à la gendarmerie pour la lutte contre l’insécurité rurale, la lutte contre le grand banditisme dans les zones urbaines et ses périphéries ne sont, pourtant, pas en reste. L’argument de défense de l’image de Madagascar à l’international pourrait, d’autant plus, peiner à convaincre lorsqu’un État étranger envisage de dépêcher dans le pays leurs agents spéciaux pour démanteler un réseau de ravisseurs et mettre fin aux enlèvements de leur ressortissant, alors que Madagascar se permet d’envoyer ses « meilleurs », éléments effectuer une mission « d’encadrement » de deux ans. Du reste, la conjoncture tendue, indique que la Grande île n’est pas non-plus entièrement sortie de la crise.
Les expertises de maintien de la stabilité, par les missions de police sur terrain pourrait s’avérer encore nécessaire. Pour contenir les éventuelles réserves de l’opinion, cependant, la ministre des Affaires étrangères explique que « le retour de Madagascar dans le concert des nations implique aussi des obligations. En notre qualité de membre des Nations-Unies, participer à ses activités constitue un engagement. Il ne faut pas oublier, par ailleurs, que les officiers en question disposeront, au terme de leur mission, d’expériences étendues en matière de maintien de la paix et de sécurité internationales. Lesquelles seront sûrement applicables au niveau national. Ils pourront constituer des éléments parfaitement intéressants pour notre sécurité nationale ».
Source : lexpressmada.com